Aurélie Gourguechon
Praticien certifié en Hypnose à Cherbourg

**Victime ou Victimisation : Comprendre la Différence et ses Conséquences sur le rétablissement**


Dans le langage courant, les termes « victime » et « victimisation » sont souvent utilisés de manière interchangeable. Pourtant, ils recouvrent des réalités psychologiques très différentes, qui influencent profondément la manière dont une personne fait face à ses difficultés, qu’elles soient physiques ou émotionnelles. Comprendre cette distinction est essentiel, notamment pour saisir pourquoi certaines personnes semblent ne pas parvenir à se rétablir, malgré des efforts répétés ou des traitements appropriés. Cet article propose d’explorer la différence entre être une victime et tomber dans la victimisation, ainsi que le rôle des bénéfices secondaires dans le maintien de cette posture.

**Être victime : une réalité objective**

Être victime, c’est d’abord un fait. Il s’agit d’une personne qui subit un préjudice, une injustice ou un traumatisme, que ce soit à cause d’un accident, d’une maladie, d’un abus ou d’une situation extérieure incontrôlable. La reconnaissance du statut de victime est importante : elle permet de valider la souffrance, d’ouvrir la voie à la compassion et à l’accompagnement, et de poser les bases d’un processus de rétablissement. La personne victime peut alors, avec le temps et le soutien adéquat, retrouver une forme d’autonomie et de résilience.

**La victimisation : un piège psychologique**

La victimisation, en revanche, est un processus psychologique dans lequel une personne s’identifie durablement à son statut de victime. Elle adopte une posture où elle se perçoit comme impuissante, démunie face aux événements, et attend que la solution vienne de l’extérieur. Cette attitude peut s’installer même après la disparition de la cause initiale de la souffrance. La victimisation se manifeste par des plaintes récurrentes, une tendance à blâmer les autres ou les circonstances, et une difficulté à prendre sa part de responsabilité dans l’amélioration de sa situation.

**Pourquoi certaines personnes tombent-elles dans la victimisation ?**

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce glissement. Parfois, l’environnement familial ou social valorise inconsciemment le statut de victime, en apportant attention, soutien ou compassion à ceux qui souffrent. D’autres fois, la personne a connu des expériences répétées d’impuissance dans l’enfance, ce qui l’a amenée à intégrer l’idée qu’elle n’a pas de pouvoir sur sa vie. Enfin, la victimisation peut être une stratégie inconsciente pour éviter de faire face à des peurs profondes, comme celle de l’échec, du rejet ou de la solitude.

**Le bénéfice secondaire : un frein au rétablissement**

L’un des aspects les plus insidieux de la victimisation est ce que l’on appelle le « bénéfice secondaire ». Il s’agit des avantages, souvent inconscients, que la personne retire de sa position de victime : attention accrue de l’entourage, allègement des responsabilités, justification de l’inaction, ou encore sentiment d’exister à travers la souffrance. Ces bénéfices peuvent devenir si importants que la personne, sans s’en rendre compte, résiste au rétablissement. Elle peut alors entretenir, voire aggraver, ses symptômes physiques ou émotionnels, car y renoncer signifierait perdre ces avantages.

**Comment sortir de la victimisation ?**

La première étape consiste à prendre conscience de ce mécanisme et à reconnaître les bénéfices secondaires qui le maintiennent. Un accompagnement peut aider à identifier les croyances limitantes et à développer de nouvelles stratégies pour répondre à ses besoins autrement que par la souffrance. Il s’agit aussi de réapprendre à se percevoir comme acteur de sa vie, capable de faire des choix et d’influencer sa réalité.

 

**Conclusion**

Être victime est une réalité qui mérite d’être reconnue et accompagnée. Mais tomber dans la victimisation, c’est risquer de s’enfermer dans une posture qui empêche le rétablissement, notamment à cause des bénéfices secondaires qu’elle procure. Prendre conscience de cette différence, c’est ouvrir la voie à une transformation profonde, qui permet de retrouver sa puissance personnelle et de s’engager activement sur le chemin du rétablissement


RECOMMANDATIONS

"Je recommande les compétences d’Aurelie Gourguechon avec les enfants et les adultes, en sophrologie et en hypnose.
Elle est très professionnelle, à l’écoute, pertinente dans ses propositions et connaît bien les travaux de Lise Bourbeau sur les cinq blessures qui empêchent d’être soi même."

Marie Estelle Dupont
Psychologue et Psychothérapeute

Auteure des livres suivants :

  • Réussir son divorce chez Larousse
  • L'anti mère chez Albin Michel
  • Se libérer de son moi toxique chez Larousse Poche

Derniers articles

**Victime ou Victimisation : Comprendre la Différence et ses Conséquences sur le rétablissement**

**Le triangle de Karpman : comprendre les dynamiques relationnelles toxiques**

Le TDA, le TDAH, leurs différences, et les manifestations chez l’enfant et l’adulte, un test pour voir ou je me situe

Catégories

ARTICLES SUR MES
AUTRES PRATIQUES
INFOS DIVERSES

Sophrologie
Energétique
EFT . . .

Création et référencement du site par Simplébo

Connexion